Le bon goût des Grenadines

LOL n° 32

Attention, dans cette LOL il va être question d’eau couleur lagon, de ciel bleu et de poissons des massifs coraliens. Donc pour ceux et celles qui seraient à l’heure actuelle en plein spleen à cause des mauvaises conditions météo en France, la lecture de ce post pourrait avoir deux effets : soit tomber définitivement dans la dépression, soit au contraire provoquer l’achat compulsif et soudain d’un billet d’avion sans retour pour les Tropiques.

Lundi 20 janvier

Depuis minuit, Lolita se balance doucement au rythme du souffle évanescent qui caresse le Cul de Sac du Marin. Nous avons « squatté »une bouée, le temps de passer la nuit. Chouette, une bonne nuit de sommeil en perspective ! Avant d’y plonger, nous prenons le temps de trinquer avec Lara, notre bateau-stoppeuse, à cette belle journée en mer, qui marque pour nous un tournant dans le voyage. D’abord, nous en sommes à la moitié…déjà ! Ensuite, dans 2 semaines nous reprendrons le chemin du Nord de la Caraïbe, jusqu’en République Dominicaine. Mais entretemps, nous allons goûter à une navigation enchanteresse dans les îles des Grenadines. Le temps de cette petite halte technique, pour remonter notre dessalinisateur, enfin ! Et surtout accueillir ma mère Béatrice à bord, qui débarque en fin de journée. A 73 ans, Maman ne craint que deux choses, le mal de mer et d’être un « boulet » pour nous. Elle ne craint aucunement l’inconfort éventuel de notre embarcation ni la promiscuité. Nous l’accueillons comme il se doit, avec un bon verre de ti punch local, amoureusement préparé par son gendre préféré. Elle est en pleine forme et trouve immédiatement ses marques sur notre petite Lolita.

Pendant le séjour, « Mam » occupera la cabine avant, tandis que Jean et Juliette iront « squatter » le carré de Lolita.

Pause sous le vent des pitons de Soufrière Bay à Sainte Lucie

Mardi 21 janvier

Nous préparons notre départ dans les Grenadines ! Plein de courses, plein d’eau, envoi des dernières cartes postales, rédaction de la news, rangement du bateau, calage des affaires, c’est parti. Pour notre première nuit nous mouillons à Sainte Anne. Le départ se fera demain matin direction Sainte Lucie, à 30 milles au sud. Il est encore temps pour un petit bain enchanteur avant de retrouver nos bons copains de Boomerang, Stéphane, Geneviève et leurs deux enfants. Ils rêvent de nous rejoindre dans les Grenadines mais sont bloqués au Marin pour un problème de mât. Par hasard, nous savons que plusieurs voiliers amis convergent vers les Grenadines, c’est une bonne occasion de se revoir avant que nos chemins se séparent. Certains iront dans le Pacifique, d’autres emprunteront la même route retour que nous, mais nous ne les reverront au mieux qu’aux Açores. En effet, il y a des adeptes des Caraïbes, prêts à explorer les îles une par une, et ceux qui ont un peu plus la bougeotte, et aborderont l’Arc Antillais par le Sud (Los Roques, Colombie, voire Guatemala) ou par les Grandes Antilles (République Dominicaine, Cuba) comme nous.

Lecture des Astrapi fraîchement rapportés de France

Mercredi 22 janvier

Départ. Il fait beau et chaud, nous enfilons les maillots de bain. Il ne faut pas 30 minutes pour se faire cueillir par un bon vieux grain des Caraïbes, qui apporte du vent et de la pluie ! Au bout d’une heure ou deux, c’est moins drôle, les vestes commencent à sortir, les estomacs sont chahutés. Ma pauvre maman en fait les frais mais si elle garde toute sa dignité entre deux spasmes. Côté familial, tout le monde semble très amariné. Nous arrivons sous le vent de Sainte Lucie et la mer se calme enfin quand un dernier grain redoublant de violence nous secoue, une dernière fois, réduisant la visibilité à 20 m

La lumière revient en passant devant Castries, le port principal de Sainte Lucie, qui abrite au moins 3 paquebots dont un que je trouve particulièrement ignoble, on dirait tous les immeubles de la Grande Motte réunis sur une coque. C’est particulièrement impressionnant.

Nous passons notre chemin pour glisser vers Roseaux, un mouillage situé à Soufrière Bay au pied de deux pitons rocheux imposants, emblèmes d’ailleurs de Sainte Lucie. Il s’agit de pains de sucre, sortis de terre comme deux géants, deux tours naturelles surplombant la mer. Le spectacle est époustouflant. Baignade et dîner revigorant remettent l’équipage d’aplomb. Dès notre arrivée, des boys boats nous assaillent, proposant de l’aide pour prendre une bouée, des colliers, des excursions. C’est comme ça dans toutes les îles de Sainte Lucie à Tobago. Une fois les enfants couchés, nous remettons les voiles dans la nuit pour continuer la route jusqu’à Bequia, une île dépendante de Saint Vincent et Grenadines, que nous atteignons au petit matin, au terme d’une navigation paisible.

Jeudi 23 janvier

Bequia est l’un des ports d’entrée des Grenadines de Saint Vincent. On prononce « Béquoué » d’ailleurs au risque de passer pour un plouc. On y parle un créole anglais, souvenir de la présence du Royaume-Uni dans ces îles. Nous pouvons y accomplir les formalités d’entrée et la baie de Port Elizabeth est bien accueillante. Le sentiment reste un peu mitigé. Tandis qu’un petit paquebot déverse son lot de touriste américain du 3e âge (ma mère prend directement un coup de jeune en les observant descendre de la navette), nous déambulons dans les rues de la ville qui ne semble pas rouler sur l’or. Une fois les conversions effectuées en Dollar EC je réalise aussi que le niveau de vie semble élevé. Le paquet de cigarette échappe à la règle. A part cela nous pourrions y faire halte un peu plus longuement si nous n’avions quelques choix stratégiques à effectuer. Ainsi nous avons privilégier Bequia à l’Ile de Saint Vincent plus au Nord, d’une réputation assez moyenne, mais surtout pour se consacrer à l’essentiel des Grenadines. Ce chapelet d’îles de réputation mondiale, aux eaux bleu lagon, et poissonneuses semble très photogéniques. On peut certainement y passer des jours et des jours. Nous avons moins de deux semaines pour en profiter.

Vendredi 24 et samedi 25 janvier– Union, Chatham Bay

Après l’école, départ pour Union. Il faut se remettre dans le rythme « école le matin, sortie l’après-midi » après plusieurs semaines d’un rythme bien différent, entre la Transat et ces trois semaines de Guadeloupe. Nous laisserons sur babord Moustique Island, l’ile des stars et son célèbre « Basile Bar », à 15 eur le cocktail ; Isle a Quatre, Baliceaux ou encore Petit Nevis, une île connue pour son activité relativement récente dans la chasse à la baleine. L’air est encore chargé de grains de pluie, mais la mer n’a pas trop de relief, nous glissons rapidement vers Chatham Bay, dans l’Ouest de Union, une grande baie bien protégée dans l’Ouest, très sauvage, bordée d’une grande plage habitée seulement par trois petites échoppes/restaurants. La petite session snorkling dans le Nord de la baie tient ses promesses. Sur la plage, Juliette sympathise avec Louise, une petite parisienne en vacances avec ses parents.

C’est si bon que nous y passons la journée du samedi ! Le ciel gris est passé au bleu comme la mer sous Lolita, d’une transparence absolue. Mam a pris ses marques à bord, y compris dans l’embarquement/débarquement en annexe, parfois épique mais qui se termine toujours bien.

Chatham Bay à Union

Dimanche 26 janvier  -Petit Saint Vincent et Morpion

Départ pour Petit Saint Vincent à 1h de là, en passant par deux petits îlots de 40m² très « carte postale » les bien nommés Punaise et Morpion. Sur Morpion, un parasol local permet de s’abriter du soleil et aussi de prendre une jolie photo car nous parvenons à l’heure du déjeuner à garder ce petit joyau pour nous seuls. Il en résulte un bon coup de soleil général… A Petit St Vincent c’est la désillusion, le mouillage est beau mais l’île entièrement privée à l’exception du bar et de 30m de plage. Ce qui limite nos velléités d’excursion. A 2000€ la nuit, les clients ont quelques privilèges. Nous dégusterons notre dernière galette des rois du mois sur le seul carré de pelouse autorisé, en compagnie de Louise et ses parents, refroidis par l’accueil peu amène que nous ont réservé les vigiles.

Je me suis brûlée sérieusement avec la porte du four, entre-ouverte par mon gourmand de Jean sans que je ne m’en aperçoive. Une brûlure au soleil dans un milieu humide, c’est la tuile (et ça fait mal ! ) Heureusement, la pharmacie du bord recèle les compresses ah hoc.

Lundi 27 janvier – Retrouvailles

Depuis plusieurs jours, nous étions en contact avec le bateau Spica. Nous les avions quittés au Cap Vert en partant pour la Transat. Ils remontent de Tobago, et les enfants sont impatients tout comme nous de revoir les 4 garçons du bord ainsi que leur parent. Jonction établie à Palm Island, avant d’aller mouiller pour la nuit à Clifton sur Union Island. Toute la troupe se réjouit de ces retrouvailles, prolongées autour d’un bon rhum de Marie-Galante.

Mardi 28 janvier

Après avoir effectué un ravitaillement en fruit et légumes (assez chers sur les îles, mais on n’a pas envie de manger que du Corned-beef) et surtout en eau nous quittons Clifton pour Chatham Bay, Hervé a convaincu Spica et Acsona de s’y retrouver. Quant à nous, « faire  de l’eau » après une semaine de navigation nous déprime un peu, sans compter le tarif du litre (on voit ici que l’eau est une denrée précieuse) Ça veut dire que notre dessalinisateur ne doit toujours pas marcher. Et nous avons sans doute consommé un peu plus qu’à l’accoutumée avant de nous apercevoir du problème. Le plein ne devait sans doute pas être complet non plus. Bref, nous repartons les cuves pleines, et si j’ose dire les poches vides.

A Chatham Bay, la plongée côté Sud de la Bay n’est pas terrible, la balade à terre plus sympa car on prend de la hauteur. Je m’y aventure avec Gaëlle, du bateau Acsona, et nous apercevons en chemin un petit serpent assez long qui s’enfuit en nous entendant discuter. Une couleuvre ?

L’apéritif au soleil couchant, après une partie de « beach rugby » mémorable pour les enfants, a tout de la journée parfaite qui s’achève avec une pinacolada dans un transat entouré d’amis. Nous retrouvons un autre équipage croisé rapidement au Cap Vert. Ils nous révèlent un lieu parait-il magique pour la chasse à la langouste situé à Canouan, une île plus au Nord. Les yeux des pêcheurs frisent ! Depuis notre arrivée, les boys boats nous en proposent mais parfois à des prix très américains. Tout comme le poisson, nous déclinons car on croit ferme en nos compétences de pêcheurs. Faudra-t-il déchanter ?

Mercredi 29 au Samedi 1er février – Les Tobago Cayes

Départ régate ce matin, Feeling 416 Lolita contre Feeling 446 Spica. Bon, Lolita s’avère plus rapide, mais Spica n’avait que le Solent ! Nous ne voyons pas les 2h30 de navigation au près passer. L’arrivée aux Tobago dans un bon grain au moment d’affaler les voiles remet tout le monde à plat. Nous pénétrons, concentrés dans le lagon… et là c’est un lieu magique, véritable concentré du meilleur des Caraïbes. Le ciel gris et chargé au fond du tableau contraste avec le bleu turquoise de l’eau dont les nuances révèlent la profondeur ou la nature des fonds.

Ces quelques jours formidables seront surtout marqués par d’autres retrouvailles : avec Aïmalaya, le voilier de Xavier et Nathalie avec les trois filles à bord, avec Jacotte aussi croisé au Sénégal ; Acsona le voilier de Gaëlle, Tanguy et Elouan, 7 ans ; Pikou Panez, le RM jaune pétant de Venec et Agnès partis de Douarnenez avec leur fille Bleuenn l’été dernier. Au total 14 adultes et 17 enfants entre 4 et 14 ans qui se retrouveront tantôt sur la plage, tantôt sur l’Outremer 55 Aïmalaya, parfait voilier à teuf, mais avec un équipage surtout adorable, accueillant et super généreux. C’est à eux aussi que nous devons d’avoir tiré quelques bords en kite. Xavier nous emmène dans le lagon qu’il sillonne sur son kite à foil pour remonter les voiles, tandis que nous dérivons invariablement entre deux bords. Leur Ti-wall, le fameux voilier gonflable breton offre aussi de bonnes sensations aux apprentis-navigateurs qui délaissent pour l’occasion l’Optimiste de Spica. Pierre-Louis et Baptiste en particulier ne s’en lasse pas.

Au lieu dit « Dinguy Path »  une plongée sur les tombants de la barrière de corail remporte la palme de « meilleure plongée depuis le début du voyage » : véritable aquarium foisonnant de poissons de toutes sortes, et un graal atteint, celui d’observer sous l’eau une raie Léopard majestueuse. Comme nous sommes aussi des parents sérieux, il y aura aussi des matinées d’école, et pour l’occasion nous rassemblons les classes d’âges par bateau, ce qui s’avère un très bon calcul pour l’émulation de nos chérubins et soulage le capital patience de certains parents. Le beau temps est revenu, et nous pourrions y passer encore des jours et des jours s’il n’y avait un autre programme.

Samedi 1er février

L’Angleterre a donc fait son Brexit…Le croirez-vous, ce sujet a alimenté nos conversations ! Pierre-Louis a confondu l’événement avec le « crunch », le traditionnel affrontement rugbystique France-Angleterre au tournoi des six nations. Double enjeu peut être…

Pour nous, il est temps de remettre les voiles après cette escale paradisiaque. L’avion de ma mère est dans deux jours en Martinique et même si elle ne serait pas contre l’idée de prolonger les vacances, toute bonne chose a une fin. Nous faisons donc la tournée des popotes pour aller saluer les copains avant notre départ ! Pikou Panez et Acsona ont déjà quitté le mouillage. Nous passons à bord d’Aimalaya le cata de Xavier et Nathalie. Elaya et Juliette se quittent le cœur lourd (heureusement, à cet âge ça ne dure pas bien longtemps !) Ils partent vers le Vénézuéla, en prolongeant peut-être vers le Pacifique, ou pas. On ne verra pas les occupants de Jacotte, déjà partis faire du kite. Quant à Spica, avec Jérôme et Bénédicte, nous les étreignons avec émotion, les reverra-t-on avant le retour, ou peut-être aux Açores ? Leur bande de 4 garçons Baptiste, Calixte, Joseph et Théophile ont fait une joyeuse troupe avec les nôtres.

Avant de rentrer en Martinique, nous faisons escale à Canouan, car cette histoire de langouste, dont on parle depuis le début de ce petit séjour commence à nous obséder un peu. A peine arrivé au mouillage, nous sommes accueillis par les boys boats et devinez ce qu’on nous propose ? Des Langoustes ! Je peux vous dire que nous avons craqué sans problème (les prix sont 2 à 3 fois moins chers qu’en France) pour le plus grand bonheur de Béatrice. Mais le plus important reste ailleurs : Hervé convainc un pêcheur de nous montrer ses outils de pêches ainsi que la technique ! Nick accepte bien volontiers de nous emmener sur un « gisement » de jeunes langoustes (pas touche donc) et nous essayons de pêcher, Pierre-Louis en attrape une ! on apprend qu’il faut se méfier des trous dans lesquels se cachent les langoustes car ils sont parfois sous la protection de la murène, ce poisson aux dents coupantes…

Ce soir nous dînerons de « Lambi » ce coquillage à la couleur rosé, prisé des décorateurs d’intérieur qu’Hervé apprend au passage à décortiquer et préparer : comme pour l’ormeau il faut l’attendrir à coup de gourdin ! Je les cuisine avec des légumes maisons et de l’ail. Nous avons retrouvé par hasard un autre bateau copain, Kaé, avec lesquels nous partageons le repas avant de…mettre les voiles. Et oui, on quitte le mouillage vers 22h pour une nuit en mer, ambiance 25 nds au près ouvert, si bien que Lolita caracole pour nous amener à Sainte Anne en Martinique le lendemain à 14h30. Un léger ralentissement sous le vent de Sainte Lucie nous permet de pêcher un joli barracuda, un excellent poisson dont les filets sont difficiles à lever. Jean poursuit son apprentissage d’écailleur avec son père.

Belle petite nav, malheureusement ma petite maman supporte un peu moins les mouvements du bateau. Mais elle se remet vite d’applomb. Il nous reste de la langouste que nous partageons avec Marin, notre neveu de Lyon qui vient d’arriver pour 6 mois de stage en Martinique, les bras chargés de cadeau des parents d’Hervé pour Noël. Nous faisons nos adieux au passage à l’équipage de Boomerang, qui repart vers les Grenadines.  Nous les reverrons en France au retour.

Le lundi 3 février représente l’habituelle journée de transition où il faut penser à toutes les petites choses à faire avant de repartir vers de lointaines contrées. Bonne nouvelle notre dessal fonctionne très bien, mieux qu’avant même, on a dû rater quelque chose aux Grenadines mais l’essentiel c’est qu’il produise de l’eau douce ! On enchaine avec la corvée de linge, puis laissons le bateau aux soins d’Hervé qui continue avec du rangement/nettoyage tandis que nous partons visiter l’habitation Clément, à la fois musée du rhum et d’art contemporain, une sortie culturelle appréciée de tous, que nous recommandons. Maman reprend l’avion ce soir, son séjour est passé si vite, mais nous sommes heureux d’avoir partagé notre quotidien avec elle et pu lui offrir un voyage qui restera gravé dans la mémoire familiale !

Et maintenant, si nous voulons faire une escale ou deux avant la République Dominicaine, il nous encore pas mal de choses sur la job liste. Au travail !

Tobago Cays

11 réflexions sur “Le bon goût des Grenadines

  1. Gwenn

    merci merci

    tout ce bleu c’est boostant, merci !!

    et ces images me ramènent près de trente ans en arrière quand j’étais hôtesse sur un cata de charter basé au Marin pour des trips dans les BWI, … et oui la jeunesse ça crée des souvenirs !

    vous n’êtes donc pas allés à Salt Whistle Bay (N d’Union) il faudra y retourner c’est un endroit magique (d’où j’ai ramené mon premier passager clandestin, Corentin 😉 !…

    bon vent pour la suite,

    des bisous à toute la familia, vous nous manquez !

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  2. DESURMONT becquart

    Coucou. Les voyageurs Un grand. Bonjour de Lille de la part de claire et Amaury On vous Lit avec passion. À Lille Ont est en quarantaine avec. Covid. 19 c’est comment racontez nous bises Claire. Et Amaury

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  3. DESURMONT becquart

    Coucou. Les voyageurs Un grand. Bonjour de Lille de la part de claire et Amaury On vous Lit avec passion. À Lille Ont est en quarantaine avec. Covid. 19 c’est comment racontez nous bises Claire. Et Amaury

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